« Au moment où j’ai passé la porte la porte qui me redonnait ma liberté, j’ai su que si je ne laissais pas la colère, la haine et l’amertume derrière moi, je continuerai à être en prison. » Nelson MANDELA.
Qui ne s’est jamais retrouvé confronté dans son travail, comme dans sa vie personnelle d’ailleurs, à des moments de tensions interpersonnelles alors même que tout semblait aller bien? Et un matin, en arrivant au travail, sans trop savoir pourquoi c’est la soupe à la grimace. Et au fond de soi une boule se créer, cette fameuse « boule au ventre ».
Cela pourrait être le scénario d’un film, et pourtant tellement ancré dans la vie réelle. L’autre, pour des raisons toujours valables, porte sur lui une émotion négative qu’il nous transmet et que nous retransmettons si nous n’y prêtons pas attention, sans même le vouloir. Pourtant nous avons souvent tendance à dire oui, à tout, tout le temps, alors pourquoi ce sentiment d’insatisfaction?
La clé est souvent dans le fait d’oser dire non. En douceur, en bienveillance, en étant à l’écoute de ses propres besoins pour un « non » qui pose des limites claires.
La difficulté démarre donc avec le fait d’oser dire non, et surtout comment dire non. Non à ce collègue qui nous transmet à la dernière minute la partie de ce dossier qui entraîne du retard sur le rendu final, non à cet autre qui ne respecte pas la vie privée, non encore à celle-ci qui demande souvent un arrangement sur les congés sans forcément renvoyer l’ascenseur.
En management le « non », infusé de notre culture qui mêle bien malgré nous le personnel et le professionnel, est d’autant plus compliqué. Comment dire non et continuer à être à l’écoute de ses équipes, à les motiver, les faire grandir.
Alors comment dire non? Avec la communication assertive ( CNV), en étant à l’écoute de ses besoins, et en exprimant clairement ses attentes à l’aide de l’intelligence émotionnelle. En parlant à « je » et plus à « tu ». CNV, écoute active, profils de communications, Intelligence Emotionnelle… autant d’outils qui permettent de prendre cet indispensable recul rendant l’environnement de travail humain et serein.
Le livre de Maud ANKAOUA « Kilomètre Zéro » met très bien en valeur le concept de la responsabilisation. Celle dont parles Nelson MANDELA, « une seule personne est responsable c’est toi! » » Pardon? Moi? Cet individu a mis notre vie en danger et c’est moi qui ai tort? Ca c’est la meilleure! » « Non Maëlle, tu n’es pas responsable de ses actes, mais de tes émotions et de ton mal-être. J’ai ressenti comme toi, la peur de l’accident, puis j’ai cherché à contrôler mes pensées pour ne pas me laisser submerger par des sentiments négatifs qui se retourneraient contre moi. C’est ainsi que j’ai retrouvé mon équilibre. Si nous admettons que le bonheur prend naissance en nous et rien ne peut le déséquilibrer, nous verrouillons l’accès aux situations extérieures toxiques. Nous observons sans y ajouter de pensées polluantes. »
L’observation, la première étape de l’assertivité. Comme le disait un chef Indien, fait rapporté par Marshall ROSENBERG, « Observer sans juger est la plus haute forme d’Intelligence ». Ainsi apprendre à observer ce qui se passe autour de nous, en l’autre et en nous, constitue la première étape de la communication en croissance.
Amélie BOREL – Cabinet AiRH